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Bruges de nuit

Petit week-end à Bruges, ville ayant conservé son look médiéval. Ville aux airs de carte postale. «Un exemple exceptionnel d’habitat médiéval ayant bien conservé son tissu urbain historique tel qu’il a évolué avec les siècles et où le bâti gothique d’origine fait partie de l’identité de la ville», selon  ce qu’on peut lire sur le site de l’UNESCO. L’organisme a inscrit la ville sur sa Liste du Patrimoine mondial qui comprend, au moment d’écrire ces lignes, 911 endroits à travers le monde.

En plus de ce titre prestigieux, celle que l’on surnomme La Venise du Nord réserve mille et un attraits à ceux qui la visitent. Certains plus touristiques – économiquement parlant  et- d’autres, mes favoris, juste beaux.

On peut entre autres dire que l’industrie de la calèche se porte très bien dans la ville:

Je crois qu'au cours du week-end, j'ai vu plus de calèches que de voitures en marche...

Tout comme le commerce de la frite, de la dentelle et de la gaufre:

Le commerce de la bière et du chocolat aussi. La bière, je l’ai bue plutôt que de la photographier. Parce que si une image vaut 1000 mots, le goût de la bière belge vaut, quant à lui, 1000 images. Et perdue dans le plaisir de savourer mes bières, je n’ai pas pris 1000 photos.

Je me reprends donc sur le chocolat. Il y en a de toutes les sortes et pour tous les goûts. Des figurines de Noël, des truffes, des petits carrés/ronds/losanges/rectangles fourrés à plein de trucs – de l’avocat au champagne en passant par le nougat -, des asperges pour ceux qui trouvent qu’ils ne mangent pas assez de légumes…

… ou encore des seins, cadeau idéal à offrir aux papas (c’est, comme vous pouvez voir, ce sur quoi ils basent leur marketing).

Bruges, offre aussi de jolies promenades.

Près des moulins…

…en ville…

…toujours en compagnie d’amis touristes et de l’amie pluie.

L’amie pluie, je me doutais un peu qu’elle nous accompagnerait tout au long du week-end. Déjà pendant le voyage en train, le paysage laissait présager une humidité certaine:

M. Paul: Pauvres chevaux! Ils pataugent dans un pré qui a l’air d’un marécage. Sont tout trempés!

Karine: Ben non! On est en Belgique. Tu me l’as dit toi-même: il pleut tout le temps, alors ils sont habitués. T’as pas vu? Ils ont tous leurs petits savons et ils en profitent pour se doucher.

Quand il est question de tourisme et de voyages, on sauve le jeu comme on peut…

Et puis après tout, je les connais ces villes-là. Le jour, elles laissent leurs touristes se bousculer pour les regarder et les bombarder de photos. Elles font simplement les belles, tout en prenant soin de cracher une petite pluie sur la tête des gens pour s’amuser. Coquines.

On ne peut pas vraiment leur en vouloir: vu de haut, c’est vrai que ce doit être rigolo de voir tous ces parapluies de touristes s’entrechoquer. C’est ce qu’on appelle de l’extreme umbrelling. Un sport qui nécessite une bonne dose de technique, de force, de stratégie et, parfois, un peu de mauvaise foi.

Mais au risque de me répéter, je connais ces villes-là. C’est pour cette raison que samedi, vers 15h, les pieds bien mouillés dans mes chaussures inondées, j’ai déclaré à M. Paul que je rentrais à l’hôtel me sécher. Mon but caché: être reposée et me faire sécher les orteils pour la soirée.

Parce que c’est la nuit que les villes comme Bruges déploient leurs plus beaux charmes. Quand tous les touristes sont rentrés, épuisés par les durs combats de la journée, Bruges dénoue ses cheveux, revêt sa robe médiévale brumeuse et se pare de ses merveilleux bijoux lumineux. La voilà prête à se laisser admirer et immortaliser.

Constatez par vous-même, voir Bruges de jour ou de nuit, c’est vraiment le jour et la nuit:

On a eu droit à un shooting (presque) privé:

P.S. Je suis là à dire que «Je connais ces villes-là» et suis très heureuse d’avoir vu juste. Mais je dois avouer qu’avant de lire les nouvelles, j’étais loin de me douter qu’au fond, nous avons vraiment été chanceux de pouvoir prendre ces belles photos en marchant dans une Bruges toute douce et calme, samedi soir. Parce que certaines villes de Belgique ont reçu tellement de pluie cette même nuit, qu’il y a eu deux morts ! 😦

Farandole de souvenirs niçois à la MissK

Les souvenirs sont comme des petites farandoles improvisées dans ma tête. Suffit qu’il y en ait un qui y «poppe» et se mette sous les projecteurs de ma mémoire pour qu’un autre ose ensuite le prendre par la main et sorte à son tour. Ce dernier en entraîne un troisième, puis un quatrième… Tout un spectacle. Je les (re)vois, les (ré)entend, les (re)sent à tour de rôle. Ou pas. Parce que lorsqu’ils réalisent le plaisir que je prends à les revivre et qu’ils sentent que le quotidien kidnappera sous peu mes pensées, il arrive parfois que les plus audacieux (et/ou show-offs), stimulés par la crainte de tomber dans le fossé de l’oubli, se bousculent à l’entrée de la scène du mémorial animé et provoquent un gros fouillis de confusion.

Parenthèse. C’est rigolo parce que – curieuse de nature – j’ai eu envie de voir d’où venait le terme farandole. Eh bien, Wikipedia m’annonce qu’il viendrait justement de la région de Nice: «The farandole is an open-chain community dance popular in the County of Nice, France.» Fin de la parenthèse.

La dernière farandole du genre a paradé sur les paroles de Bonnie Tyler. Je vous ai déjà parlé de Nice. Mais ce que vous ne savez pas encore, c’est qu’à chaque fois que je suis allée visiter ma chère Lydice de Nice, j’en ai profité pour découvrir d’autres villes de la Côte d’Azur. Antibes, Monaco, Cannes… Et d’autres coins dans les terres aussi. Parce que prise d’une envie folle de montagne, je me suis même tapé 4 heures de route (enfin… comme c’était en compagnie de Lydie et M. Paul, ça a tout de même été 4 heures sympas! :-)) pour pouvoir faire une petite randonnée dans un sentier des Gorges du Verdon.

Prêts pour une farandole en images?

Ça commence avec le Verdon. On a dormi à Aiguines dans un charmant B&B où M. Paul était déjà allé lors d’un précédent voyage d’escalade.

Situé à l'entrée des Gorges du Verdon, le village d'Aiguines est fort sympathique!

Le charmant village a un beau château (ma tantirelirelire...) au toit en tuiles et un ancien lavoir, aujourd'hui sous-utilisé. Allez comprendre pourquoi! Pffff 😉

Qui a mangé la tête à la tortue?

Au petit resto du village où nous avons soupé (tout comme Brel, mais pas le même jour ni la même année...), j'ai goûté ce que je crois bien être la meilleure sauce au chocolat de profitéroles au monde! J'ai failli me lever et aller lécher le bain-marie.

Après une bonne nuit de sommeil, nous étions fin prêts pour une petite rando dans les Gorges. Chemin faisant, nous avons croisé un ami:

On l'a invité à nous accompagner, mais il a décliné notre invitation.

Une petite bruine a arrosé notre rando sans toutefois altérer la beauté du paysage et le turquoise de l’eau… C’était une rando à l’envers: on a descendu à l’aller et remonté au retour.

Voyez comme je semble ébahie par le paysage!

Sur le chemin du retour, nous sommes arrêté boire un thé à Moustier Sainte-Marie, célèbre entre autres pour sa production de faïence et son étoile dorée, qu’on ne voit malheureusement pas sur ces photos. En revanche, j’ai attrapé le char noir du village en pleine séance d’observation des touristes.

C'est ce qu'on appelle un «village-carte-postale»...

Plus près de la côte, je suis aussi allée passer une soirée à Antibes avec Lydie. Son oncle et sa tante qui y habitent nous ont reçu à dîner. Souper. Manger, quoi. C’est très joli Antibes et un peu moins axé «touristes» que Nice.

À hauteur d'Antibes, la mer était toute calme ce soir-là...

Le Verdon et Antibes, je les ai vus en 2009. Plus récemment, au cours de mon second passage (mars 2010), je suis allée faire un tour du côté de Monaco. Un tour rapide: on a roulé le circuit de Monaco en voiture et on est repartis. On a roulé tellement vite que je n’ai pris aucune photo 😉 Oui, je sais… Mais c’est que nous venions de nous accrocher pieds et lentilles plus longtemps que prévu à Èze et que nous devions ensuite filer à Cannes, où une suite – dont nous avions inopinément hérité – nous attendait. La grosse vie sale, quoi. Ce la dit, en toute honnêteté, nous n’avions même pas prévu passer une nuit à Cannes au départ. Je voulais aller y faire un tour, m’y promener un brin, mais sans plus. Je pensais passer le week-end entier dans un superbe All Season à Nice. La grosse vie sale s’est organisée à la dernière minute. Au cours d’une petite fête chez Lydie, j’ai fait la connaissance de quelques copains du coin dont un gérant de plusieurs hôtels. Parle parle, jase jase, il a insisté pour que je profite de la suite d’un de ses hôtels. Avouez que ça aurait été dommage que je me prive d’une telle vue sur Cannes:

Des fois, suffit d'être à la bonne place au bon moment pour profiter d'une belle vue 🙂

Mais revenons à Èze. Je comprends que Bono ait décidé de s’y installer. Niché tout en haut d’une falaise, le village historique a un aura médiéval on ne peut plus charmant et offre un panorama d’une beauté presque trop parfaite.

Le jaune de l'église baroque Notre-Dame de l'Assomption se marie parfaitement bien au bleu du ciel...

Pudique, le paysage?

*grande respiration*

J'ignore pourquoi, mais ce damier géant me semble tout droit sorti d'un livre d'Agatha Christie. Ou d'une partie de Clue. Où est Poirot? Au bar avec le Colonel Mustard?

*grande respiration bis*

Nous étions quelques touristes (!) à profiter d'Èze, cette journée-là... J'ai dû faire preuve de patience pour avoir la photo du haut. Celle du bas est plus représentative... 😉

Trois aventurières urbaines à la poursuite des (nombreux) plaisirs de la France!

Il n’y a pas longtemps, je suis allée voir une diseuse de bonne aventure. Je vous en ai parlé ici, vous vous souvenez? J’y suis allée pour passer un moment avec ma copine Marie-Hélène et suis ressortie de là le sourire aux lèvres, le coeur léger et les mains pleines de café frais moulu.

Mme Selda ne m’avait dit que des trucs encourageants et agréablement intrigants tout en me surprenant à quelques reprises en glissant adroitement certaines vérités à mon sujet (fait vécu ou trait de caractère) en cours de monologue.

Ce soir-là, je suis donc rentrée à la maison requinquée mais tout de même prête à laisser s’envoler un à un ses propos que je n’avais pas pris en note contrairement à ses autres clientes. Toutes les «parrrrooooles, parrrrooooles, paroooooles» de Mme Selda sur mon avenir sont donc aussitôt sorties de ma tête pour s’éparpiller dans le ciel de Paris.

Pourtant, il y a quelques jours, la voix de Selda prononçant certains de ces mots a résonné dans ma tête: « Projet. Voyage. Beaucoup de voyages. Boulot jour et nuit. Rencontres. Tout plein de rencontres. Plaisir »… Ça s’est passé quand j’ai réalisé que le projet Espadrille et Champagne 2010 / 3 filles en France allait VRAIMENT voir le jour. Et que j’étais donc VRAIMENT sur le point de retourner vivre la France quelques semaines avec deux filles complètement géniales (Marie-Julie Gagnon et Gina Desjardins).

Moi qui ai voyagé avec un compagnon masculin (que j’adore) au cours de la dernière année, ça me fera tout drôle de ne pas avoir à dire «Je te paie une bière à la brasserie et je te jure que ce ne sera pas long» en guise de négociation quand je spotterai ZE boutique :-)!

Cela dit, vais-je donc me mettre à croire les propos des madames qui disent lire l’avenir dans le marc de café, les lignes de la main ou les boules de cristal? Peut-être pas à ce point-là non plus… 😉

Puis peu importe après tout… Parce que l’important en ce moment, c’est: QUEL MAGNIFIQUE PROJET!

Partir à la conquête des nombreux plaisirs de la France (shopping, gastronomie, vins, spas, châteaux, histoire avec un grand H…) avec deux copines… Mais surtout, avoir la chance de pouvoir partager toutes nos aventures et nos découvertes – en mots, en vidéos et en photos – avec vous tous!

Comment? En bloguant quotidiennement ainsi qu’en twittant et en facebookant nos coups de coeur et nos p’tites et grosses folies LIVE (je nous vois déjà toutes les 3 essayant en vain de fermer le coffre de la voiture suite à une explosion soudaine du nombre de paires de chaussures dans nos bagages…). Le blogue et le compte Facebook seront bientôt en ligne mais vous pouvez déjà nous suivre sur Twitter: @3FillesEnFrance

C’est comme si nous emmenions chacun d’entre vous dans nos valises et sac à dos, mais au lieu d’être coincés entre deux paires de chaussures, voire 45 en fin de périple, vous pourrez vivre nos(vos) aventures à votre propre rythme au bureau, dans le métro ou encore bien installé dans votre fauteuil préféré.

Si ce beau projet peut voir le jour pour une deuxième année, c’est grâce à la super-équipe d’Espresso Communication (conception + réalisation du projet) et d’Atout France, l’agence de développement touristique de la France (anciennement appelé «Maison de la France») qui en est le producteur.

Quant aux contenus, eh bien c’est Marie-Julie, Gina et moi qui nous en occupons de A à Z. Et comme le dit si bien Marie-Julie dans un récent billet: «Ne vous inquiétez pas pour notre intégrité journalistique, ils sont déjà au courant que nous allons être trèèèèès critiques envers tout ce champagne qui coulera à flot… LOL Plus sérieusement, c’était l’un des critères pour que j’accepte le contrat [moi itou!] : n’avoir aucune obligation par rapport au contenu. (Je sens nos producteurs frémir d’horreur à l’idée que nous puissions détester le château de Versailles… Houuuuuu!)»

Nous sommes d’ailleurs en mode «recherches intensives» de générateurs de contenus potentiels actuellement (lire activités, restos, boutiques, musées, spas, endroits à ne pas manquer, visites culturelles, historiques, personnes ou personnages à rencontrer, etc.). Nous savons que les choix seront difficiles à faire… Mais nous voulons vraiment rassembler un maximum d’infos sur les 7 villes que nous allons visiter: Paris, Versailles, Reims, Grenoble, Rennes, Le Havre et Lille.

Vous avez des suggestions, des coups de coeur, des musts qui vous poppent en tête? GO! Vous pouvez nous les communiquer dès maintenant sur le compte Twitter de @3FillesenFrance ou nous écrire directement sur nos comptes FB persos et nos blogues.

Et si jamais l’idée du siècle vous vient en tête alors que nous serons déjà parties, GO aussi! Parce que nous serons toujours branchées et vous répondrons quasi en direct (sauf si nous sommes dans une boutique de chaussures ou chez un caviste… dans ces cas-là il pourrait y avoir un délai)! Vive les médias sociaux!

C’est donc un rendez-vous, fin avril, sur le site www.espadrillesetchampagne.com! En attendant, si j’étais vous, j’irais revoir les capsules de l’année dernière, qui mettent en vedette Isabelle Marjorie Tremblay et Nicolas Saint-Cyr. De quoi nous et vous mettre l’eau à la bouche! Et n’oubliez pas de nous suivre sur Twitter!

Vous ne pouvez imaginer à quel point j’ai hâââââââte!!! Mais avant que nous ne nous envolions vers la Ville Lumière – notre premier arrêt – et que nous y sabrions le champagne – la 1ère de plusieurs bouteilles… LOL – il nous reste pas mal de boulot de préparation et de planification à faire pour notre/votre voyage !

Alors comme le disent si bien mes amis Français: «À tout’»!

P.S.: Pour les relations de presse à propos d’Espadrilles et champagne, contactez Mélanie Paul-Hus: melanie.paul-hus@franceguide.com / 514 288-2026, poste 225. Merci!

Paris illumine MissK

C’est Noël ! Je serai donc bientôt à Montréal… les deux pieds dans la neige, le nez congelé, les joues rouges et la bouche qui fait des p’tits ronds blancs en expirant… C’est le (beau) prix à payer pour passer les Fêtes en famille et entre amis 🙂

Nous savons tous que Dame Nature est généreuse… de nature. Aussi, s’est-elle empressée de faire tomber quelques flocons sur Paris, question que je me réacclimate tout en douceur…

Neige sur Paris

Petit tapis blanc (éphémère) sur Montparnasse...

Toutefois, puisque la neige, si discrète soit-elle, a un effet paralysant et congestionnant sur Paris, Dame Nature ne s’est permis qu’un tout petit oasis de blancheur entre deux jours de pluie.

Eh, oui… Décembre ici, serait plutôt gris si la Ville Lumière n’avait pas décidé d’honorer son nom. Parce que pour contrer cette grisaille, Paris met tout en oeuvre pour briller de mille feux dans tous ses quartiers. C’est l’événement Paris illumine Paris. Ces dernières semaines, j’ai donc fait quelques ballades nocturnes à travers la ville, question de bien en profiter. Je vous propose de refaire quelques trajets en photos…

Vous venez ?

En plus de leurs superbes vitrines, le Printemps et les Galeries Lafayettes se sont parés de leurs plus beaux bijoux lumineux !

Miam !

Tout près des grands magasins, il y a aussi l'Opéra Garnier. Magnifique, non? Sans compter qu'avec l'aide d'une statue, j'ai pu y décrocher la lune...

Un peu plus bas, place André Malraux, j'ai pu voir des beaux des sapins, rois des bouteilles recyclées.

La cour avec la pyramide du Louvre a son p'tit charme ainsi éclairée... Quant à la grande roue de la Concorde, pour la saisir ainsi au centre de l'arche, j'ai dû traverser un trafic de parisiens plutôt mécontents de me voir dans leur chemin (les klaxons en témoignaient) pour me rendre au centre du rond-point du Louvre. Bah... Ça valait la peine et ça leur a donné une nouvelle raison de râler pour faire un peu changement... 😉

Quand j'ai pris la photo, le petit monsieur se tenait ainsi, au milieu de la rue, depuis déjà plusieurs minutes... Je ne sais pas s'il y a passé la nuit...

Quand je suis passée, le «petit» monsieur se tenait ainsi, au milieu de la rue, depuis déjà plusieurs minutes... L'histoire ne dit pas s'il y a passé la nuit...

Enfin ! Je suis souvent passée devant cet Intimi'thé, l'une de mes premières trouvailles calembourlesques de Paris, sans jamais avoir mon appareil photo avec moi. Le voici maintenant immortalisé !

Je crois que j'aurais pu passer la nuit sur le pont, perdue dans mes pensées... et dans les lumières !

On a choisi des teintes de bleu pour Notre-Dame et l'Hôtel-de-Ville... C'est vrai que ça s'harmonise parfaitement avec leur teint.

Ce soir-là, j'ai aussi vu tout plein d'étoiles !

Montmartre et son Moulin Rouge... en feu 😉

La butte de Montmartre est vraiment charmante sous cet éclairage tamisé... Avec ma musique dans les oreilles, j'avais l'impression de marcher dans un nouveau pays des merveilles...

La Basilique du Sacré Coeur qui surplombe Montmartre depuis la fin du XIXe siècle.

Au cours des dernières semaines, j'ai aussi eu la visite d'un de mes oncles. Nous sommes allés célébrer son anniversaire dans un petit resto qui m'avait été recommandé par un ami. Pour sa cuisine, mais aussi pour sa vue. Vous voyez ?

Joyeuses Fêtes à tous !

Comment se mettre un air de rumba dans la tête à Amsterdam

Mon cerveau est ainsi fait qu’un mot et/ou une phrase entendus et/ou aperçus suffisent à démarrer, sur mon gramophone céphalique, l’une des nombreuses chansons qui se stockent quotidiennement dans ma mémoire depuis maintenant 32 ans.

Ma récente escapade à Amsterdam a entre autres automatiquement déclenché un peu de Brel et de Leloup dans mon mini juke-box perso. Des tounes auxquelles je m’attendais. Mais la capitale des Pays-Bas a aussi réussi à me faire siffler un air de rumba bien connu, chose à laquelle je ne m’attendais pas vraiment.

Je pourrais vous raconter comment ça s’est passé, mais puisqu’on dit qu’une image vaut mille mots je vais laisser la photo que j’ai prise vous raconter :

chipsy_king

Bamboleo, bambolea... Porque mi vida, yo la prefiero vivir asi... Bamboleo, bambolea...

Et pour ceux qui n’ont pas compris ou ceux qui ont envie de danser le bamboleo :

Oh, et tiens… Tant qu’à y être, un peu de Brel aussi:

Et pour ceux qui ont envie de savoir pourquoi Isabelle est allée r’voir les toxicos à Amsterdam, voici Leloup:

P.S. Je tiens à préciser que par respect pour mes pairs, je ne partage pas illico tous les airs qui dansent gaiement dans ma tête. Parce que mon répertoire est vaste et varié et je crois que ça pourrait causer des divorces d’amitié… 😉

Surf’n’Turf aux parfums de calembours…

Bon, ça y est j’ai la piqûre. Ça me fait exactement le même effet que quand j’achète le cadeau d’un proche à l’avance: j’ai juste envie de le lui donner… «drette là». Autant je peux me conditionner à être patiente devant les cadeaux qu’on m’offre (patiente avant de l’ouvrir… mais je me lance un défi de le deviner avant le jour J par contre… et entre vous et moi, j’ai un excellent score au jeu des devinettes!). De quoi elle parle vous demandez-vous? Des calembours. J’en ai en banque, certes, mais comme je débute ma collection, elle n’est pas aussi volumineuse que la collection de macarons que j’avais à 5 ans…! Pourtant, j’aurais envie de tous vous les montrer MAINTENANT!

Mais je vais me retenir.

Je vais y aller à petite dose. Alors comme ici c’est bientôt l’heure de manger, je vous propose un Surf & Turf sauce Montreuil.

Montreuil, c’est le nom de la rue à côté de chez moi. C’est là que viennent tout juste d’ouvrir deux nouveaux commerces calembourlesques!

L’un vendant des produits de la terre:

Je ne peux m'empêcher de penser «Allimentaire, mon cher Watson» chaque fois que je passe devant. Mais bon... je sais qu'elle n'est pas drôle... j'assume ;-)

Je ne peux m'empêcher de penser «Allimentaire, mon cher Watson» chaque fois que je passe devant. Mais bon... je sais qu'elle n'est pas drôle... j'assume 😉

L’autre de la mer:

L'histoire ne dit pas (encore) qui a choisi le nom - «chéri», «chérie», «belle-maman» - ni... pourquoi ;-)

L'histoire ne dit pas (encore) qui a choisi le nom - «chéri», «chérie», «belle-maman» - ni... pourquoi 😉

Oh, et tant qu’à être sur la rue Montreuil… Un peu plus bas, il y a aussi ce bar à vins:

Ce n'est pas un jeu de mots, mais je ne peux m'empêcher de sourire quand je passe devant. D'ailleurs, il me semble que le nom collerait davantage à un «bar à bières» qu'à un «bar à vins»... non?

Ce n'est pas un jeu de mots, mais je ne peux m'empêcher de sourire quand je passe devant. D'ailleurs, il me semble que le nom collerait davantage à un «bar à bières» qu'à un «bar à vins»... non?

Allez hop! Je repars à la conquête des jeux de mots, appareil photo en mains. Je m’en vais manger au Poisson Rouge ce soir. C’est rigolo parce qu’à Montréal, j’aimais beaucoup le petit resto qui porte ce nom près du Parc Lafontaine.

Nostalgie… (oui, oui… sortez les violons! Et, tant qu’à y être, pourquoi pas les kleenex? :))

15km de marche au gros soleil… au nom de la Gehryfolie!

Samedi matin, tard. Je saute hors du lit. Toutes les fourmis parisiennes ont colonisé mes jambes pendant la nuit. Elles veulent connaître Gehry. Elles ont même pris soin de convoquer M. Soleil et Mme Mercure qui se sont tous deux mis sur leur 31. Étincelants! Chouette! Parce qu’on a rendez-vous à l’autre bout de la ville!

M. Paul, qui souhaite simplement profiter du beau temps, peu importe comment, n’est pas trop difficile à convaincre. Allez hop! Sophie Calle nous attend. Elle attend notre «COUCOU», en fait, dans le téléphone-fleur de Gehry.

La solution rapide (et facile) aurait été de prendre le métro. Mais vous connaissez la chanson de camp de Scouts et Jeannettes: «Les fourmis marchent une par une, hourra…. HOURRA! Les fourmis marchent une par une, hourra, HOURRA!…»? Les fourmis ne prennent pas le métro… J’ai donc convaincu M. Paul que marcher les 15km qui séparent notre charmant petit (lire «TRÈS petit») appartement du pont Garigliano ferait de notre journée une expérience inoubliable et ô combien agréable. Après tout, il fait beau, il fait chaud…. et on est à Paris! Que demander de plus? Une bière? Oui, on en a pris une Place de Catalogne, dans le 14e. En chemin…

On est donc partis de Place de la Nation vers 14h (oui, je suis sortie du lit VRAIMENT tard…) bien décidés à traverser la ville en quête d’une dose de Gehryisme. On est donc passé devant Gare de Lyon qui est tout de même plus sexy que notre terminus Berri-UQAM, à mon avis:

L'une des nombreuses gares de Paris...

L'une des nombreuses gares de Paris...

Un peu plus loin sur le boulevard Diderot et dans les rues avoisinantes, les policiers s’affairaient à bloquer la circulation aux voitures. Une voix amplifiée par un haut-parleur scandait des slogans solidaires dénonçant entre autres le travail le dimanche. C’est en arrivant sur le Pont d’Austerlitz qu’on a compris, comme ces quelques clichés en témoignent, que les participants à la journée de manifestations annoncée du 13 juin étaient rendus ici dans leur parcours:

La manif battait son plein près du Jardin des Plantes!

La manif battait son plein près du Jardin des Plantes!

On a donc piqué à travers le Jardin des Plantes, question d’essayer de les semer. Avec succès. Quelques rues plus loin (et une bière ingurgitée), la densité de population s’est avérée toutefois encore plus forte, nous bloquant dans notre élan. Non pas une nouvelle manifestation, mais plutôt une brocante. J’ai parlé à mes fourmis et d’un commun accord, on a ralenti un peu. De toute façon, M. Paul avait un petit creux. On est arrêtés à la fromagerie…

Voyez le beau comptoir de fromages... Mais il semble que ce ne soit pas ce dont M. Paul avait envie... Il devient gâté... ;-)

Voyez le beau comptoir de fromages... Mais il semble que ce ne soit pas ce dont M. Paul avait envie... Il devient gâté... 😉

…mais non. Ce n’était pas tout à fait ce dont il avait envie.On est donc allés à la boucherie, quelques rues plus loin. C’est là qu’il a trouvé son compte avec un espèce de chausson poulet, piments et tomates. Froid par contre. Il l’aurait préféré chaud… Cela dit, ça lui a donné l’énergie pour continuer jusqu’au pont.

L'homme avait l'âme carivore en ce 13 juin 2009...

L'homme avait l'âme carivore en ce 13 juin 2009...

Arrivée devant la «CHOSE», j’ai été un peu déçue par les graffiti. J’aurais souhaité que l’oeuvre de Gehry soit intacte. N’empêche, à mon goût de «fan», elle reste tout de même très jolie. Tant qu’à être sur place, j’ai attendu un bon moment, au cas où Sophie appellerait…

La cabine-fleur a poussé en plein centre du pont Garigliano.

La cabine-fleur a poussé en plein centre du pont Garigliano.

Sur le téléphone, un mot de l'artiste nous indique qu'elle seule connaît le numéro et qu'elle appellera de temps en temps...

Sur le téléphone, un mot de l'artiste nous indique qu'elle seule connaît le numéro et qu'elle appellera de temps en temps...

… en vain. Mais je me dis que ce n’est que partie remise. Après tout, l’artiste derrière l’exposition Prenez soin de vous, qui avait été un succès entre autres à Montréal, doit être très occupée avec ses installations actuelles et à venir, un peu partout à travers le monde (à Paris, entre autres, elle est de l’événement Elles@centrepompidou, artistes femmes dans les collections du Centre Pompidou)

Vous pouvez tout de même constater ma persévérance… Je ne lâche pas facilement le morceau… surtout après 15km de marche!

Allo? Y'a quelqu'un?

Allo? Y'a quelqu'un?

Sophie? Mlle Calle?

Sophie? Mlle Calle? Bon ben... on se reprend?

N’empêche, ce fut une autre superbe journée à classer précieusement et délicatement dans le petit tiroir de mon cerveau étiqueté «Vie parisienne, 2009-….». Avec une mention spéciale «Hommage aux fourmis».

La «Gehryfolie» de MissK (Attention: risque élevé de contagion)!

Parmi les petites joies que j’avais hâte de concrétiser à Prague, il y avait celle de voir «de mes yeux vu» l’immeuble dansant du Croate (architecte tchèque d’origine Croate selon Wikipedia) Vlado Milunić et du Canadien (Américain(!!!) selon Lonely Planet et «professeur américano-canadien d’architecture à l’Université Yale né le 28 février 1929 à Toronto» selon Wikipedia) Frank Gehry.

Parce que moi, j’aime bien Frank Gehry. Peut-être en partie parce qu’il est Canadien. Peut-être aussi en partie parce que la plus belle expo que j’ai vue de lui, à la Art Gallery of Ontario de Toronto, je l’ai vue avec un ex-collègue et ami que j’apprécie vraiment beaucoup. Et sûrement parce que ses immeubles sont, pour moi, à l’image de ce que je trouve beau dans la vie: «tout croches», «hors-normes», irréguliers… mais tellement harmonieux! Comme les visages asymétriques. Les nez longs ou aquilins. Les sourires auxquels il manque une dent. Les rides qui racontent l’histoire d’une vie riche en émotions. L’unique beauté de ce qui n’est pas lisse et parfait.

Mais attention. Je ne pose pas un regard d’architecte sur ses réalisations. Je pose un regard de «MissK». Et j’en suis bien heureuse. Je le mentionne parce qu’un ami architecte que j’estime vraiment beaucoup détestait Frank Gehry pour mille et une bonnes raisons d’architecte. Du haut de son expérience, de ses connaissances, de son âme créatrice d’architecte (toute une âme, je vous en assure!), il m’a enligné les arguments – probablement très solides – expliquant pourquoi il avait l’homme (oui, oui, «l’homme» en soi, sa personnalité, ses motivations et sa démarche) et son oeuvre en aversion. Mais – mea culpa – je les ai tous oubliés (ou cachés quelque part dans mon cerveau). Avec Gehry, j’ai l’impression qu’on est devant un cas de «on aime» ou «on n’aime pas». Et en plus – comme avec cette série d’arguments plus théoriques – on peut se trouver devant une alternative supplémentaire: «j’aime / j’aime pas» avec ma tête ou «j’aime / j’aime pas» avec mon coeur. Moi, avec mes yeux non techniques en architecture, ça se limite à «j’aime» avec mon coeur parce que ça me fait sourire et que l’expérience est agréable.

Dès que j’ai vu l’exposition de la Art Gallery of Ontario et le film de Sidney Pollack (ami de l’architecte) Sketches of Frank Gehry (que l’ami avec qui j’avais visité l’expo m’a prêté… MERCI encore!), je me suis promis que j’irais voir ses créations «en chair et en os» au cours de mes futurs voyages. Le seul de ses édifices qu’il me sera impossible de voir, c’est celui qu’il a créé à la demande de Marge Simpsons… Même en vidéo c’est difficile à trouver, l’extrait (un épisode des Simpsons…) ayant été retiré des sites pour des raisons de droit d’auteur. Mais je l’ai trouvé ici, pour les curieux.

Je vous propose donc une mini-tournée de ses «oeuvres architecturales» que j’ai eu la chance de voir et toucher jusqu’à maintenant. Je dis «mini» parce qu’il n’y en a pas énormément encore. Mais ça viendra et je les ajouterai!

Je débute d’ailleurs la visite en disant que j’ai vu «sa» Cinémathèque française de la rue Bercy cette semaine, mais comme à la base je ne devais pas passer devant (ben oui… je me suis perdue!), je n’avais pas mon appareil photo. Mais je me promets d’aller bientôt voir l’exposition de Jacques Tati alors je partagerai l’expérience avec vous :-))). Je ne suis pas non plus allée voir sa sculpture dédiée à Sophie Calle Le Téléphone en forme de fleur. Ça ne saurait tarder!

Maintenant, je vous emmène à Chicago, au Millenium’s Park, en pleine nuit. Ce fut mon premier contact «réel» avec une de ses oeuvres: le Pavillon de musique Pritzker. C’est là que j’ai constaté qu’en plus d’être beaux et originaux, ses édifices étaient «pratiques». Vous ne le voyez pas bien sur ma photo, mais les «barres» qui ressemblent à des pattes d’araignée géante servent entre autres à supporter plusieurs haut-parleurs. Le but? Reproduire l’acoustique d’une salle de concert. Ce ne sont donc non seulement les 4000 personnes assises qui peuvent profiter de la musique au max. Mais également les 7000 autres qui, installées sur le gazon du parc, se retrouvent à l’intérieur de ces «murs du son» improvisés. Je vous avoue que je n’ai pas tenté l’expérience «totale» puisque quand j’y suis allée, je n’ai pu entendre qu’une pratique de concert et que comme nous n’étions pas 11 000 sur place, j’étais assise sur l’un des 4000 sièges. Mais mon côté «fan» me gorge d’optimisme face à leur efficacité ;-).

Le jour, c'est joli. Mais éclairé la nuit, c'est... magique :-)

Le jour, c'est joli. Mais éclairé la nuit, c'est... magique 🙂

Nous voici maintenant à Bilbao, au musée Guggenheim, où un beau gros chien de Jeff Koons nous accueille tout de fleurs vêtu:

Il est gros, mais il mord pas... Ou s'il mord, il le fait avec des fleurs :-)

Il est gros, mais il mord pas... Ou s'il mord, il le fait avec des fleurs 🙂

Gehry a déjà dit «J’essaye de composer avec les techniques de construction et les matériaux de manière positive, de les utiliser comme un artiste joue du pinceau.» C’est quand même une belle «toile de fond» pour construire un musée…

Tout un coup de pinceau quand même, non?

Tout un coup de pinceau quand même, non?

Vue d'un petit balcon où on peut s'aérer l'esprit pendant la visite...

Vue d'un petit balcon où on peut s'aérer l'esprit pendant la visite...

De profil...

De profil...

De dos...

De dos...

Encore une fois, j’ai été impressionnée par le fait qu’un édifice aussi «courbé» puisse offrir une expérience aussi agréable et efficace à l’intérieur. J’avais peur que les salles du musée souffrent de l’esthétique extérieure de l’édifice. Dans tous les musées que j’ai visités dans ma vie, c’est arrivé souvent que mon expérience artistique se soit vue contrariée par une dynamique de visite un peu cahoteuse (marcher des kilomètres entre deux salles, devoir revenir sur ses pas sans raison – parce que des fois, il peut y avoir une bonne raison – ne pas être sûre du sens de la visite et se cogner sur les gens, etc.) Mais ça n’a pas du tout été le cas ici. À la limite, j’avais envie de sautiller comme une fillette dans les courbes pour passer d’une salle à l’autre. Faut dire que l’exposition de Murakami se prêtait aussi très bien aux simagrées de fillette ;-)…

Voyez... même sortie du musée, Murakami et Gehry me donnaient encore le goût de «trottiner» et de danser ;-)

Voyez... même sortie du musée, Murakami et Gehry me donnaient encore le goût de «trottiner» et de danser 😉

Et je termine avec l’immeuble dansant (maison dansante) de Prague , que les architectes ont aussi baptisé «Fred et Ginger», en référence à Fred Astaire et Ginger Rogers.

Je ne suis pas entrée à l’intérieur, mais de l’extérieur, on dirait VRAIMENT un couple qui danse! En le voyant, mes petits haut-parleurs imaginaires ont commencé à jouer du Blossom Dearie en sourdine dans ma tête. Et j’ai souri. Ça m’a rendue joyeuse malgré le temps gris. Parce que c’est un building plein de vie et de joie, vous ne trouvez pas?

On dirait qu'il lui donne une petite tape sur les fesses...

Voulez-vous m'accorder cette danse?

Joue contre joue...

Joue contre joue...

Voilà donc pour tout de suite… Je poursuis ma tournée européenne pendant que je suis ici. Et pour mes amis canadiens, si jamais vous passez devant la nouvelle partie de la AGO de Toronto, que Gehry a terminée il y a peu de temps, vous pouvez m’envoyer une photo? J’aimerais la voir à travers vos yeux… avant de la voir en «chair et en os», à mon retour (Moment de nostalgie… On part les violons!)

Visite de Prague «à la MissK»

En voyage, on a tous nos petites manies. Certains s’obstinent à suivre à la lettre les recommandations de guides, qu’ils soient en papier, en pixels ou en chair et en os, alors que d’autres s’obstinent à NE PAS suivre les recommandations de ces mêmes guides. Il y en a aussi qui ne jurent que par les bureaux d’infos touristiques. Les bars, quand on parle la langue du pays, deviennent également une source de conseils intarissables, pour autant qu’on les note ou que l’alcool n’altère pas notre mémoire.

Moi, je fais partie de ceux qui aiment bien s’informer sur la ville – festivals, musées et cinémas en priorité! – avant d’y mettre les pieds avec des guides en papiers, en pixels et en chair et en os… mais j’apprécie encore plus, sur place, me perdre dans les rues pour être surprise.

C’est ainsi qu’à Séville, on est tombés par hasard sur la pension Fabiola, au fin fond d’un cul-de-sac… l’endroit le plus sympa où on a couché lors de notre première visite en Espagne il y a maintenant 6 ans!

Ou qu’à Hawaii, on a trouvé: mon vin californien préféré (Pepi – Sangiovese) – une seule bouteille dans tout le supermarché! Placée avec les vins blancs en plus… un vrai miracle!- et un resto de sushis à tapis roulant – le seul qu’on ait vu sur les trois îles visitées – dans un rayon de 20 pas. On a d’ailleurs pu unir les deux, le vin et les sushis, grâce à la gentillesse de la jeune serveuse qui, moyennant un demi-verre de vin, nous a laissé boire notre bouteille en mangeant, même si ce n’était pas vraiment (ou vraiment pas) dans les habitudes (et les droits) de la maison…

Genki Sushis, sur l'île de Kauai à Hawaii

Genki Sushis, sur l'île de Kauai à Hawaii

Le tapis du Genki...

Le tapis du Genki...

Au Genki avec le Pepi... bourrés à la française et à la québécoise... et heureux! :-)

Au Genki avec le Pepi... bourrés à la française et à la québécoise... et heureux! 🙂

Mmmm… Que de bons souvenirs! Cela dit, ça arrive aussi que j’accroche sur un truc lorsque je fais mes recherches préliminaires. Dans le cas de Prague, en lisant, j’ai eu une attaque Cernyaque, et je me suis créé mon musée en me donnant pour mandat de voir chacune des oeuvres de l’artiste David Černý posées dans la ville. Un musée de plusieurs kilomètres donc!

David Černý s’est fait remarquer pour la première fois en 1991, année lors de laquelle il décida de peindre en rose le char symbolisant la libération de Prague par l’Armée rouge. Ce fut son passeport pour la prison… et pour une réputation d’artiste «controversé». Controversé? Audacieux? Culotté? Rigolo? Ce type de jugement dépend tellement de «l’histoire» qui s’est gravée – volontairement ou de force – dans les mémoires, les tissus et les organes de la personne qui regarde l’oeuvre!

Moi, heureusement ou malheureusement, je n’ai jamais vécu sous un régime communiste, je n’étais pas là, lors de la manifestation du 17 novembre 1989 et je n’étais pas encore née lors du Printemps de Prague (expression qui représente pour moi tout autant un festival de musique que les 8-9 premiers mois de 1968..) et du régime qui le précéda. Ma façon de voir l’oeuvre de Černý n’est donc pas gorgée de bons ou de mauvais souvenirs, elle n’est ni idéologique ni politique. Elle est purement nord-américaine. Purement artistique… «plastique». Je ne vois pas du tout la chose sous le même angle qu’un Tchèque, j’en suis persuadée. Ni sous le même angle que moi-même dans un futur plus ou moins rapproché, d’ailleurs. Je donne une tout autre dimension à cette oeuvre, comme un enfant qui voit les volcans comme «des montagnes qui font ATCHOUM» (Voir PetitMonde) ou un nez qui coule comme un «nez qui pleure» (voir Educatout). C’est comme ça que j’aime voir les oeuvres d’art. Et la littérature.

Je crois que par respect pour un artiste, pour son oeuvre, il est important de s’informer sur son histoire, sa démarche, ses intentions (lorsqu’il en a). Mais après, ce que je trouve magnifique, c’est de laisser s’exprimer l’oeuvre en toute naïveté. Dans des millions de directions.  De l’enrichir de mille et une émotions, mille et une «significations», mille et une résonnances.

Alors voilà pourquoi je suis curieuse de savoir ce que VOUS, vous en pensez. Vos réflexions, vos impressions m’intéressent! Je vous propose de regarder, de ressentir et de commenter. Parce que maintenant, je vous emmène en ballade visuelle à travers ses installations praguoises…  Tous les kilomètres que j’ai faits, je vous les offre sur un blogue d’argent, en photos.

Prêts? Allez hop! On part…

On commence en rose. Back in 1991…

Voici le fameux tank peint en rose qui lança la carrière de David Černý. Comme mon tchèque n’est pas à point et que je peux donc difficilement lire les documents et sites du pays sur le sujet, j’ai pu constater que les informations concernant cette oeuvre sur le Web sont aussi diversifiées que les opinions des gens sur la question… Difficile de mettre tous les morceaux du casse-tête en place…

Mais si j’ai bien compris, Černý a d’abord peint le tank en rose en 1991. Son geste rapidement condamné, Černý fut envoyé en prison et le char, repeint en vert par les autorités. Mais l’incident provoqua la colère de plusieurs parlementaires et certains d’entre eux entreprirent de le repeindre en rose! Leur immunité parlementaire les protégeant, ces derniers n’ont donc pas subi le même sort que Černý qui lui, fut relâché. Selon Lonely Planet, le char fut retiré et remplacé par une fontaine après que l’Union soviétique se soit plaint. Jusqu’à tout récemment, pour le voir, il fallait donc se rendre dans un musée à une quarantaine de kilomètres de Prague. Mais, comme en témoignent les deux photos ci-dessous, j’en ai vu des morceaux, juste à côté de la fameuse fontaine. Il semble qu’ils aient été rapatriés sur la Place Kinsky le 21 août 2008.

À n'en pas douter, c'est bien rose.

À n'en pas douter, c'est bien rose.

En plan plus rapproché.

En plan plus rapproché.

On poursuit avec l’oeuvre que je souhaitais le PLUS voir: Brownnosers. Située dans la cour de la Galerie Futura, dans un coin moins fréquenté par les touristes de la ville où les jeunes gens se trimballent dans la rue pinte de bière à la main les dimanches matins à 10h, l’installation géante permet de regarder une petite vidéo entre les fesses d’une statue. Le sujet de la vidéo? Le président tchèque et le directeur de la Galerie nationale se nourrissent mutuellement de bouillie!

Mais… pour une raison inconnue, la Galerie Futura n’était pas ouverte le jour de notre visite… Alors voici ce que j’ai pu voir à travers quelques fissures dans la porte…

Vue du premier trou...

Vue du premier trou...

Oh! Un deuxième trou...

Oh! Un deuxième trou...

En désespoir de cause... à plat ventre pour voir sous la porte...!

En désespoir de cause... à plat ventre pour voir sous la porte...!

Pour voir l’installation en photo et bien comprendre l’expression «avoir [une] tête dans le cul», visitez le site officiel de David Černý, donc…

Quo Vadis, qui se trouve dans le jardin de l’ambassade d’Allemagne, est un Trabant (voiture -Allemagne de l’Est) sur quatre pattes (quatre jambes humaines en fait…). L’oeuvre désirerait rappeler l’exode des citoyens de l’ancienne République démocratique allemande en 1989.

On ne voit pas bien, mais c'est quand même assez imposant.

On ne voit pas bien, mais c'est quand même assez imposant.

Viselec (Hanging Out), c’est un homme barbu à lunettes (souvent comparé à Sigmund Freud) qui se tient d’une main au-dessus de la rue Husova.

On a vraiment failli le manquer...

On a vraiment failli le manquer...

...parce qu'il est haut!

...parce qu'il est haut!

Kun (Cheval) se trouve tout près de sa «vraie version», place Vanceslas:

La version «Place Vanceslas»...

La version «Place Vanceslas»...

La version de Černý, représente Saint Vanceslas chevauchant un cheval mort:

Et celle de Černý.

Et celle de Černý.

Miminka (maman), ce sont les fameux bébés géants qui grimpent (gaiement?) sur la Tour de la télévision. Ce qui est identifié comme étant des fentes pour les pièces de monnaies remplace leur visage.

Les petits bébés grimpent vraiment partout!

Les petits bébés grimpent vraiment partout!

De plus près...

De plus près...

Et certains se sont évadés au Musée Kampa... À droite, le visage en «trou pour la monnaie»...

Et certains se sont évadés au Musée Kampa... À droite, le visage en «trou pour la monnaie»...

Et je termine avec Proudy (Cours d’eau). Ici, on peut voir deux hommes qui urinent «non-stop», comme on dit ici, dans une flaque de pipi (eau) dont la forme rappelle clairement République Tchèque. Et… la statue bouge! Leurs pénis montent et descendent (je leur ai donné un p’tit coup de main comme vous pouvez voir…) pour écrire des citations de résidents tchèques reconnus. J’ai probablement d’ailleurs changé quelques phrases avec mon «aide»… 😛

Il y a comme une thématique «pipi» dans mes derniers voyages... Les Pis de Bruxelles, le monsieur tout nu de Donastio et là...

Il y a comme une thématique «pipi» dans mes derniers voyages... Les Pis de Bruxelles, le monsieur tout nu de San Sebastian et là...

Je voulais qu'il écrive mon nom... ;-)

Je voulais qu'il écrive mon nom... 😉

Alors? Vous avez apprécié la p’tite visite?

Plaisirs (d’autres) sens… toujours chez les Tchèques!

Mon corps se plaint ces temps-ci. Il me rappelle sensoriellement qu’au Québec, je l’emmenais souvent dans ces endroits où, inerte sur une planche blanche, il se faisait pétrir comme un pain. Petit noeud qui pousse ici, gros point de douleur qui émerge là, craquements, raideurs… il use de tous les moyens pour exprimer sa désapprobation.

J’ai beau lui répéter (subtilement, en chuchotant et uniquement quand je suis seule, rassurez-vous) que les tarifs des massages parisiens que j’ai vus n’ont rien à voir avec les tarifs canadiens… et qu’après tout, je ne le pousse pas «à fond la caisse» comme je le faisais «à la maison»… Du haut de ses 31 ans, il s’entête.

J’étais donc ravie quand j’ai vu les tarifs des massages de l’hôtel tchèque où M. Paul et moi logions le week-end dernier. À mi-chemin entre la Chine – où j’ai payé mon massage 20 dollars canadiens – et le Canada où je déboursais 63$ pour un massage à mon goût.

Parce que je suis difficile… j’ai essayé beaucoup d’endroits avant de trouver MES places. Avis aux intéressés, hormis les classiques que tout le monde connaît, j’adorais le Centre Sequoia, qui était à quelques coins de rue de chez moi quand j’habitais sur Chabot.

Donc un massage tchèque de une heure = 710 couronnes tchèques, soit 44 dollars canadiens. Presque le tiers du tarif français, si on calcule que 80 euros (ce qui est pas mal le moins cher) équivaut à 129 dollars canadiens!

Une aubaine à côté de laquelle je ne pouvais passer. Mon corps ne me l’aurait pas pardonné.
Avant de quitter l’hôtel, samedi matin, nous nous sommes donc dirigés vers la réception du Spa – indépendant de l’hôtel «paperassement parlant» mais à l’intérieur de celle-ci, «spatialement parlant» – pour prendre rendez-vous.

L’idée était de me faire masser vers 17h30, avant de ressortir souper le soir même ou encore de reporter le pétrissement corporel au lendemain matin, première heure, avant d’entamer la journée. L’hôtel étant à deux stations de métro du centre-ville, le concept d’y revenir avant de souper n’était pas idéal, mais comme il pleuvait… il s’avérait «acceptable».

La jeune fille à la réception était – comment dire – inexpressive. J’ai mis ça sur le compte de sa difficulté à parler anglais. Selon moi, son énergie était concentrée sur la recherche des mots; mobilisant du coup toutes ses forces, et empêchant donc les muscles de son visage de se contracter en sourire.

(Voici la traduction libre de notre conversation en anglais)
Karine: 🙂 Bonjour! 🙂
Réceptionniste: Bonjour…
Karine: Je voudrais un rendez-vous pour un massage. Comment est-ce que ça fonctionne?
Réceptionniste: Quand?
Karine: Avez-vous de la place ce soir?
Réceptionniste: Entre 10h30 et 23h, c’est libre.
Karine: Ah, chouette! J’aimerais 17h30 – 17h30, M. Paul, ça t’irait? (signe de tête de M. Paul) – Oui, mademoiselle, 17h30.
Réceptionniste: Alors ce serait juste une demi-heure, alors.
Karine: Ah? Et à 18h, je pourrais avoir une heure?
Réceptionniste: Oui.
Karine: Ah, bon,,,
Réceptionniste: Homme ou femme?
Karine: Idéalement un homme, mais sinon, pas grave. En fait, je voudrais un massage en profondeur. Pas seulement de relaxation. Alors, je prendrais la personne spécialisée dans ce type de massage.
Réceptionniste: ??????
Karine: Vos masseurs n’ont pas de spécialités?
Réceptionniste: Vous lui direz ce que vous voulez.
Karine: Ah, ok… Ben… Merci.

On sort.
M. Paul: C’est pas un peu bizarre? T’es sûre que c’est une place OK. Tu sais, la prostitution est légale dans des pays pas ben loin…
Karine: Oh! C’est «ordinaire», mais c’est lié à l’hôtel… Ça m’étonnerait. Mais là, tu m’énerves avec tes réflexions! Je suis plus sûre de rien…!
Le doute s’est donc faufilé dans mes pensées tout au long de la journée. Ah, pis merde, j’y vais. Ah, pis non, j’y vais pas. Ah, pis ça peut pas être si pire. Ouin mais…

Finalement, «at the end of the day», j’y suis allée.

À 18h, il y avait déjà plus d’activité dans le spa. Quelques clientes «jeunes et dynamiques», ce qui augurait quand même… euh… bien.

Le masseur est venu me chercher, on est entrés dans sa salle et il m’a demandé dans un anglais dont l’accent était aussi prédominant que le nez de Cyrano:
Masseur: Vous voulez un massage, ou…
Karine: Euh… oui, un massage. Bien en profondeur. Vous verrez, au Québec j’avais l’habitude d’y aller régulièrement et là, comme ça fait plusieurs mois, des noeuds se sont formés un peu partout le long de ma colonne.. N’hésitez pas à peser fort!
Masseur: D’accord. Je sors. Déshabillez-vous, installez-vous et je reviens dans deux minutes.

Pas plus de questions. Pas de formulaire médical Niet. Je n’étais pas stressée, en fait je trouvais ça rigolo… Mais la théorie de M. Paul était bien ancrée dans ma tête!

Docile comme un agneau en route vers le méchoui, je me suis donc déshabillée et installée sur sa planche blanche. Puis il est revenu me pétrir.

L’atmosphère était un peu bruyant, mais il a tout de suite mis de la musique, qui s’est chargée de tout enterrer galamment. Et devinez quoi??? La première toune était… une toune de Céline! All by myself pour ne pas la nommer (mais l’écrire). Je suis sûre que c’était pour «faire plaisir» à la Québécoise que je suis. Quelle attention, quand même! Et sinon… quelle coïncidence!

Isabelle, j’ai pensé à toi. Xavier aussi.

Et cette pièce fut suivie d’une série… de plaisirs coupables! Madonna, Cindy Lauper, Billy Joel… Je ne me suis jamais fait masser sur ce genre de musique… et c’était SUPER 🙂

Aussi, dès le début (sur All by myself, je vous le rappelle), il a analysé mon corps, m’a posé des questions sur mon dos, mon pied difforme (eh, oui!)… Puis il a attaqué. Et… quelle attaque! Sans trop d’huile en plus, ce qui est rare! Ça faisait mal, mais c’était PARFAIT. On aurait dit que ses mains dialoguaient avec mon corps comme deux vieux copains.
Masseur: Is it OK? Not too hard?
Karine: It hurts but it’s good.
Sitôt ces paroles prononcées, j’ai repensé à la théorie de M. Paul et… j’ai dû contenir un gros fou rire!!! «Ça fait mal, mais c’est boooooooooon!»

À la fin du massage, il a passé une serviette partout où il m’avait huilée pour enlever le surplus. Vraiment mon genre de masseur! J’haïs tellement ça être glissante comme une pelure de bananes de cartoons!

Certaines copines m’ont suggéré de pousser l’enquête plus loin pour que je sois sûre sûre sûre que les masseurs tchèques sont tous aussi excellents. J’y ai songé, mais je manquais de temps.

Cela dit, je pense que je pourrais entamer des recherches mondiales… et tester les massages à travers le monde. Bon, peut-être à l’exception de quelques pays dont M. Paul et moi dresserions la liste… Mais… j’y songe… j’y songe… 🙂


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