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La «Gehryfolie» de MissK (Attention: risque élevé de contagion)!

Parmi les petites joies que j’avais hâte de concrétiser à Prague, il y avait celle de voir «de mes yeux vu» l’immeuble dansant du Croate (architecte tchèque d’origine Croate selon Wikipedia) Vlado Milunić et du Canadien (Américain(!!!) selon Lonely Planet et «professeur américano-canadien d’architecture à l’Université Yale né le 28 février 1929 à Toronto» selon Wikipedia) Frank Gehry.

Parce que moi, j’aime bien Frank Gehry. Peut-être en partie parce qu’il est Canadien. Peut-être aussi en partie parce que la plus belle expo que j’ai vue de lui, à la Art Gallery of Ontario de Toronto, je l’ai vue avec un ex-collègue et ami que j’apprécie vraiment beaucoup. Et sûrement parce que ses immeubles sont, pour moi, à l’image de ce que je trouve beau dans la vie: «tout croches», «hors-normes», irréguliers… mais tellement harmonieux! Comme les visages asymétriques. Les nez longs ou aquilins. Les sourires auxquels il manque une dent. Les rides qui racontent l’histoire d’une vie riche en émotions. L’unique beauté de ce qui n’est pas lisse et parfait.

Mais attention. Je ne pose pas un regard d’architecte sur ses réalisations. Je pose un regard de «MissK». Et j’en suis bien heureuse. Je le mentionne parce qu’un ami architecte que j’estime vraiment beaucoup détestait Frank Gehry pour mille et une bonnes raisons d’architecte. Du haut de son expérience, de ses connaissances, de son âme créatrice d’architecte (toute une âme, je vous en assure!), il m’a enligné les arguments – probablement très solides – expliquant pourquoi il avait l’homme (oui, oui, «l’homme» en soi, sa personnalité, ses motivations et sa démarche) et son oeuvre en aversion. Mais – mea culpa – je les ai tous oubliés (ou cachés quelque part dans mon cerveau). Avec Gehry, j’ai l’impression qu’on est devant un cas de «on aime» ou «on n’aime pas». Et en plus – comme avec cette série d’arguments plus théoriques – on peut se trouver devant une alternative supplémentaire: «j’aime / j’aime pas» avec ma tête ou «j’aime / j’aime pas» avec mon coeur. Moi, avec mes yeux non techniques en architecture, ça se limite à «j’aime» avec mon coeur parce que ça me fait sourire et que l’expérience est agréable.

Dès que j’ai vu l’exposition de la Art Gallery of Ontario et le film de Sidney Pollack (ami de l’architecte) Sketches of Frank Gehry (que l’ami avec qui j’avais visité l’expo m’a prêté… MERCI encore!), je me suis promis que j’irais voir ses créations «en chair et en os» au cours de mes futurs voyages. Le seul de ses édifices qu’il me sera impossible de voir, c’est celui qu’il a créé à la demande de Marge Simpsons… Même en vidéo c’est difficile à trouver, l’extrait (un épisode des Simpsons…) ayant été retiré des sites pour des raisons de droit d’auteur. Mais je l’ai trouvé ici, pour les curieux.

Je vous propose donc une mini-tournée de ses «oeuvres architecturales» que j’ai eu la chance de voir et toucher jusqu’à maintenant. Je dis «mini» parce qu’il n’y en a pas énormément encore. Mais ça viendra et je les ajouterai!

Je débute d’ailleurs la visite en disant que j’ai vu «sa» Cinémathèque française de la rue Bercy cette semaine, mais comme à la base je ne devais pas passer devant (ben oui… je me suis perdue!), je n’avais pas mon appareil photo. Mais je me promets d’aller bientôt voir l’exposition de Jacques Tati alors je partagerai l’expérience avec vous :-))). Je ne suis pas non plus allée voir sa sculpture dédiée à Sophie Calle Le Téléphone en forme de fleur. Ça ne saurait tarder!

Maintenant, je vous emmène à Chicago, au Millenium’s Park, en pleine nuit. Ce fut mon premier contact «réel» avec une de ses oeuvres: le Pavillon de musique Pritzker. C’est là que j’ai constaté qu’en plus d’être beaux et originaux, ses édifices étaient «pratiques». Vous ne le voyez pas bien sur ma photo, mais les «barres» qui ressemblent à des pattes d’araignée géante servent entre autres à supporter plusieurs haut-parleurs. Le but? Reproduire l’acoustique d’une salle de concert. Ce ne sont donc non seulement les 4000 personnes assises qui peuvent profiter de la musique au max. Mais également les 7000 autres qui, installées sur le gazon du parc, se retrouvent à l’intérieur de ces «murs du son» improvisés. Je vous avoue que je n’ai pas tenté l’expérience «totale» puisque quand j’y suis allée, je n’ai pu entendre qu’une pratique de concert et que comme nous n’étions pas 11 000 sur place, j’étais assise sur l’un des 4000 sièges. Mais mon côté «fan» me gorge d’optimisme face à leur efficacité ;-).

Le jour, c'est joli. Mais éclairé la nuit, c'est... magique :-)

Le jour, c'est joli. Mais éclairé la nuit, c'est... magique 🙂

Nous voici maintenant à Bilbao, au musée Guggenheim, où un beau gros chien de Jeff Koons nous accueille tout de fleurs vêtu:

Il est gros, mais il mord pas... Ou s'il mord, il le fait avec des fleurs :-)

Il est gros, mais il mord pas... Ou s'il mord, il le fait avec des fleurs 🙂

Gehry a déjà dit «J’essaye de composer avec les techniques de construction et les matériaux de manière positive, de les utiliser comme un artiste joue du pinceau.» C’est quand même une belle «toile de fond» pour construire un musée…

Tout un coup de pinceau quand même, non?

Tout un coup de pinceau quand même, non?

Vue d'un petit balcon où on peut s'aérer l'esprit pendant la visite...

Vue d'un petit balcon où on peut s'aérer l'esprit pendant la visite...

De profil...

De profil...

De dos...

De dos...

Encore une fois, j’ai été impressionnée par le fait qu’un édifice aussi «courbé» puisse offrir une expérience aussi agréable et efficace à l’intérieur. J’avais peur que les salles du musée souffrent de l’esthétique extérieure de l’édifice. Dans tous les musées que j’ai visités dans ma vie, c’est arrivé souvent que mon expérience artistique se soit vue contrariée par une dynamique de visite un peu cahoteuse (marcher des kilomètres entre deux salles, devoir revenir sur ses pas sans raison – parce que des fois, il peut y avoir une bonne raison – ne pas être sûre du sens de la visite et se cogner sur les gens, etc.) Mais ça n’a pas du tout été le cas ici. À la limite, j’avais envie de sautiller comme une fillette dans les courbes pour passer d’une salle à l’autre. Faut dire que l’exposition de Murakami se prêtait aussi très bien aux simagrées de fillette ;-)…

Voyez... même sortie du musée, Murakami et Gehry me donnaient encore le goût de «trottiner» et de danser ;-)

Voyez... même sortie du musée, Murakami et Gehry me donnaient encore le goût de «trottiner» et de danser 😉

Et je termine avec l’immeuble dansant (maison dansante) de Prague , que les architectes ont aussi baptisé «Fred et Ginger», en référence à Fred Astaire et Ginger Rogers.

Je ne suis pas entrée à l’intérieur, mais de l’extérieur, on dirait VRAIMENT un couple qui danse! En le voyant, mes petits haut-parleurs imaginaires ont commencé à jouer du Blossom Dearie en sourdine dans ma tête. Et j’ai souri. Ça m’a rendue joyeuse malgré le temps gris. Parce que c’est un building plein de vie et de joie, vous ne trouvez pas?

On dirait qu'il lui donne une petite tape sur les fesses...

Voulez-vous m'accorder cette danse?

Joue contre joue...

Joue contre joue...

Voilà donc pour tout de suite… Je poursuis ma tournée européenne pendant que je suis ici. Et pour mes amis canadiens, si jamais vous passez devant la nouvelle partie de la AGO de Toronto, que Gehry a terminée il y a peu de temps, vous pouvez m’envoyer une photo? J’aimerais la voir à travers vos yeux… avant de la voir en «chair et en os», à mon retour (Moment de nostalgie… On part les violons!)


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