Archive pour août 2009

En ces temps de crise économique…

…beaucoup de gens se réfugient dans l’or, cette «valeur refuge» selon plusieurs. Pour ceux qui préfèrent se réfugier dans l’alcool pour oublier l’état de leurs placements le temps d’une, deux, trois… soirées… reste toujours ce petit bar qui, parions-le, fait des affaires en or :

Vous riez, hein... Mais ce calembour est non seulement songé, mais multidimensionnel! L'or en bar nous rappelle la «barre» et donc le «lingot» dont le synonyme le plus courant est «gueuse», alors que «gueuse/gueuze» s'avère (tiens donc!) être également le nom donné aux bières belges constituées par le mélange de plusieurs lambics, jeunes et vieux qui provoque une refermentation secondaire en bouteille produisant le pétillant. Ce qui demande, vous vous en doutez, à la fois beaucoup de temps et de travail... (sources: wikipedia - eh ! - et Larousse)

Vous riez, hein... Mais ce calembour est bel et bien «songé» comme tous les calembours, mais encore plus que ce que vous soupçonnez ! L'or en bar nous rappelle la «barre» et donc le «lingot» dont le synonyme le plus courant est «gueuse», alors que «gueuse/gueuze» s'avère (tiens donc!) être également le nom donné aux bières belges constituées par le mélange de plusieurs lambics, jeunes et vieux qui provoque une refermentation secondaire en bouteille produisant le pétillant. Ce qui demande, vous vous en doutez, à la fois beaucoup de temps et de travail... (sources: wikipedia - eh ! - et Larousse)

Coeurs d’adultes… s’abstenir!

L’une des plus belles demandes qu’un ami m’ait faite dans la vie, c’est : «Promets-moi de ne jamais perdre ta capacité à t’émerveiller comme tu le fais quotidiennement, tant devant les toutes petites choses de la vie quotidienne que devant la «majestuosité» des beautés de la nature!».

Une demande aux airs de supplication que j’ai plutôt reçue comme un précieux conseil dissimulant également l’un des plus beaux compliments qu’on m’ait faits. Parce préserver mon coeur d’enfant, c’est définitivement ce que je m’applique à faire quotidiennement! Et ça a l’air facile à dire et à faire, lancé comme ça à la bonne franquette… Mais observez autour de vous… Vos proches… Les étrangers. Et comptez les coeurs d’enfants. Les vrais. Pas les adultes qui essaient de jouer aux enfants… mais plutôt les enfants qui jouent parfois aux adultes…

Pour ma part, je l’avoue, mon enthousiasme et mon refus viscéral de vieillir ont agi comme du formol sur mon coeur qui a conservé sa capacité à parler le langage des enfants. La majorité du temps. Parce qu’à certains moments, je me laisse aussi surprendre par mon côté «adulte» qui non seulement affuble mon visage d’un air sérieux… mais réprimande même, parfois, mon coeur d’enfant 😉 Pourtant…! Même si ça a ses «pours» et ses «contres» passer ses moments de liberté à «jouer», comme le veut le langage japonais qui, selon Amélie Nothomb (merci Marie-Julie pour la suggestion de lecture!), fait en sorte que le verbe «asobu» qui se traduit par «jouer» ou «to play» a un sens élargi au Japon, sens qui englobe tout ce qui constitue les moments où on ne travaille pas.   Cela dit, moi, j’essaie de «jouer» en travaillant AUSSI… Puisqu’on passe la majorité de notre temps à travailler :-)…

Ce billet est donc un hommage à tous les adultes-enfants de la terre! Vous vous reconnaissez? Alors vous apprécierez probablement ces photos de voyage… Parce que je crois que si je les ai prises, que je me suis amusée à les prendre, et que je m’émeus à les regarder… je le dois à mon cher coeur d’enfant qui…

1- me fait grimper dans les jeux prévus pour les 10 ans et moins à Nice. Bah… Au fond, il n’y avait presque personne… Et je vous assure que ma petite grimpette a donné du courage à quelques enfants qui souhaitaient soudainement essayer de grimper pour me rejoindre… et a permis à plusieurs adultes de rigoler!

Dans les jeux, au sommet de la colline du Château à Nice... L'araignée, l'araignée... ;-)

Dans les jeux, au sommet de la colline du Château à Nice... L'araignée, l'araignée... 😉

2- me fait tooooooouuuuuurrrrrrrner dans le petit parc derrière Notre-Dame. Ouah! En vieillissant, notre tolérance à l’étourdissement diminue… Ce qui ne m’a pas empêchée de m’amuser… encore et encore!

Woo-hoo! Que dire de plus... Get over it?

Woo-hoo! Que dire de plus... Get over it?

3- me fait dire que (approchez-vous, je vais chuchoter pour ne pas choquer ou indisposer les oreilles d’adultes) les bulots, ça ressemble à des «crottes de nez» géantes… Ce qui pourrait être répugnant (et l’est pour certains…) Mais… c’est telllllllllllllllement bon!

Pas très inspirant... sinon pour faire des blagues juvéniles... Mais telllllllllement bon!

Pas très inspirant... sinon pour faire des blagues juvéniles... Mais telllllllllement bon!

4- semble plaire aux enfants. Les vrais. Ceux dont l’âge ne permet aucun doute… Voyez cette série de photos prises dans mon cher Cotentin le week-end dernier! Comme une mini-BD, elles racontent la mini-histoire de Karine qui, sur le quai près de La Cale, se fait de nouveaux amis! Ces photos sont définitivement parmi mes préférées!

En haut, les enfants s'amusent sur le quai... Puis Karine arrive pour prendre des photos... Elle fait signe aux enfants de la rejoindre. Heureux, ils accourent... ce qui donne lieu à de superbes photos de coeurs d'enfants joyeux et heureux!

En haut, les enfants s'amusent sur le quai... Puis Karine arrive pour prendre des photos... Elle fait signe aux enfants de la rejoindre. Heureux, ils accourent... ce qui donne lieu à de superbes photos de coeurs d'enfants joyeux et heureux!

Et vous… comment se porte votre coeur d’enfant?

Ça y est! J’ai retrouvé mon paradis!

Ça y est… J’y suis! J’ai retrouvé «mon» petit coin de paradis en France! Alors question d’en profiter au max autant pour avancer dans ma pile de boulot que pour faire le plein de vitamine soleil, je vais rester avare de mots pour aujourd’hui et plutôt vous faire revivre avec moi le bonheur de mon arrivée… en photos…

La vue de la route, de la petite affiche confirmant que nous étions au bon endroit... et de la clôture à l'entrée m'ont - encore une fois - emplie de bonheur et de bien-être... Joie!

La vue de la route, de la petite affiche confirmant que nous étions au bon endroit... et de la clôture à l'entrée m'ont - encore une fois - emplie de bonheur et de bien-être... Joie!

Cette maison ancestrale nous réserve plein de petites surprises, de petites cachettes... Je ferme les yeux, m'imagine avoir 5 ans... et je me dis que je passerais des journées magnifiques à explorer les lieux avec les copains et à inventer mille et un jeux!!

Cette maison ancestrale nous réserve plein de petites surprises, de petites cachettes... Je ferme les yeux, m'imagine avoir 5 ans... et je me dis que je passerais des journées magnifiques à explorer les lieux avec les copains et à inventer mille et un jeux!!

Le poney et sa maman étaient au rendez-vous... tout comme le soleil! Pourtant, selon les rumeurs, le soleil normand serait une «espèce en constante extinction»...!

Le poney et sa maman étaient au rendez-vous... tout comme le soleil! Pourtant, selon les rumeurs, le soleil normand serait une «espèce en constante extinction»...!

Mmmmmm... Du bon trèfle!!! :-)

Mmmmmm... Du bon trèfle!!! 🙂

Je vous présente Ti-Loup... Nous étions tous deux très heureux de nous revoir!

Je vous présente Ti-Loup... Nous étions tous deux très heureux de nous revoir!

Ti-Loup et Kika

Ti-Loup et Kika

Droguée à l’instantanéité… Paris est ma thérapie!

Déménager à l’étranger, vivre au rythme de nouvelles cultures, ça génère en soi une série de constats et de prises de conscience. Notre petit hamster se révolte et alterne entre les exploits olympiques de «course dans la tite roue» et des moments de farniente dignes du chat le plus paresseux au monde :

… pour finalement tout arrêter et faire la grève du hamster jusqu’à ce qu’on ait compris ce qu’il a écrit sur sa pancarte de manifestant: le fameux constat ou l’intransigeante prise de conscience… Je ne vous apprends rien, j’en suis persuadée. Et je ne m’apprends rien non plus parce que la vie (et Marie-Julie) ont voulu que j’aie un article à écrire sur le sujet juste avant de partir

Moi, sur sa première pancarte, mon hamster avait écrit: Nord-américaine complètement obsédée par l’instantanéité du « toute, tu suite, drette-là »… Le choc. Même si je dois effectivement avouer que les premiers jours, je «sentais» mon Blackberry vibrer… alors que je n’avais plus rien de mobile: ni BB, ni cellulaire! Et comme la compagnie avec laquelle je désirais prendre un abonnement ici n’offrait pas encore le iPhone (le jour «J» était repoussé de mois en mois depuis décembre 2008)… j’ai dû attendre un long mois avant d’avoir mon cher petit outil de communication adoré. Quel supplice!

J’avoue aussi que quand j’ai tenté de me connecter à Internet, 2-3 minutes après avoir posé mes valises :), et que j’ai compris que ça prendrait quelques heures de gossage avant de faire marcher le Wi-Fi de la Freebox, j’ai tout de suite vérifié si, à tout hasard, je ne capterais pas un réseau non sécurisé autour de l’appartement… Je vous laisse deviner la réponse…

Mais le plus difficile, ça a été (et c’est encore…) de m’adapter aux horaires d’ouverture des magasins. Même si le débat autour de la loi sur les heures d’ouverture au Québec se poursuit, il n’en reste pas moins que plusieurs épiceries sont ouvertes jusqu’à minuit ou 2h du matin dans la région montréalaise et que ces «épiceries» offrent de TOUT, des fleurs au DVD, en passant par les meubles et – si vous êtes chanceux – les frites surgelées… Vous ne savez pas quoi faire un dimanche pluvieux à Montréal? Il reste toujours l’option de se réfugier dans les centres commerciaux, qui vous ouvrent chaleureusement leur porte.

En France, le débat tourne plutôt autour de l’ouverture ou non des magasins le dimanche, justement (au cours de mon vol de déménagement en mars dernier, je m’étais procuré plein de magazines français dont le Psychologie, dans lequel cet article paraissait). Pour l’instant tout est fermé. Quelques épiceries ouvrent le matin, mais pour le reste, on se cogne le nez à des portes closes. Sauf chez plusieurs propriétaires d’origine juive qui eux, ferment le samedi et ouvrent le dimanche. Nous, on en a un tout près. Ça dépanne et ça donne l’opportunité de goûter aux vins cacher israéliens…!

Et sur semaine, à part les «nocturnes» du jeudi où tout ouvre jusqu’à 21h (nocturnes, hein ;-)), les magasins ferment en moyenne à 19h30, alors que les épiceries étirent la sauce  jusqu’à 20h, 21h, ou si on est chanceux, 22h. Tant que je travaillais à la maison, ça allait… Mais maintenant, mes journées de travail se terminent souvent autour 19h, 19h30 et j’ai environ une heure de transport en commun à faire soirs et matins… Ça demande donc une bonne dose d’organisation… et de patience! En fait, mon truc perso, c’est d’y aller le samedi matin, comme TOUT le monde et d’en profiter pour avancer considérablement dans la lecture de mon livre du moment en faisant la file…

Les heures d’ouverture limitées et la fermeture du dimanche, quand je visitais l’Europe en touriste, je trouvais ça chouette. Je me disais que c’était ÇA la vraie vie. Savoir encore profiter d’une journée de repos universel. Et je le crois encore même si je me rends compte que bien ancrée en moi, encore plus que ce que je ne voudrais admettre, il y a cette quête d’instantanéité qui a d’ailleurs teinté toute ma vie… Vivement les beaux moments à Bretteville-sur-Ay (où je retournerai pour mon anniversaire, tralalilalère!), l’un des rares endroits que j’ai visités en France où la notion de «tout, tout de suite» n’existait pas au moment où j’y étais. Cela dit, il m’en reste plein à découvrir!

Mais les choses tendent à changer. Dès demain, des tests sur l’ouverture du dimanche débuteront à Paris. Cela dit, j’ai de la difficulté à voir comment ça pourrait changer brutalement, puisqu’au-delà des dimanches, à Paris, en août, les commerces sont souvent fermés tous en même temps pour «congé annuel». Et pour le signifier, ils n’affichent généralement qu’un simple bout de feuille mobile déchirée (tout chnu… je m’ennuie de dire «chnu»chnu, chnu, chnu!), accrochée dans la porte. Du style «De retour dans cinq minutes» mais affirmant plutôt «De retour dans un mois»! M. Paul l’a déjà mentionné dans son blogue: la semaine dernière, j’ai décidé de sortir avec mon appareil photo pour prendre quelques clichés de ces portes fermées. L’absence de formalités me fait sourire. J’adore! Ça donne des petits airs de village sympa à cette grande ville essoufflante qu’est Paris. On est loin du «Nous désirons avertir notre aimable clientèle que…» dont j’avais parlé à mon arrivée!  Je vous propose donc un petit montage-photos de «Paris en août». Et sachez que ces magnifiques clichés ont TOUS été pris sur une distance d‘à peine 200 mètres… imaginez !!!

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Il y en a de toutes les couleurs... 😉

En chinois, svp!

En chinois, svp!

J'ai bien aimé le «en cas d'urgence» de ce resto... «Oui, monsieur, j'ai besoin d'un tartare de votre restaurant MAINTENANT! Ça uuuuuurge!»

J'ai bien aimé le «en cas d'urgence» de ce resto... «Oui, monsieur, j'ai besoin d'un tartare de votre restaurant MAINTENANT! Ça uuuuuurge!»

Une variante au bout de papier ;-)

Une variante au bout de papier 😉

Ceux qui restent ouverts se sentent parfois obligés de le préciser aussi... C'est quand même pas la norme...

Ceux qui restent ouverts se sentent parfois obligés de le préciser aussi... C'est quand même plutôt rare...

AJOUT 16 août : Si les restaurateurs et les propriétaires de boutique peuvent profiter de ces vacances annuelles «à la bonne franquette»… il semble qu’il en soit tout autrement pour les boulangers en vacances! Pour en savoir plus, je vous invite à lire Les boulangers en vacances, c’est casse-pied de Josie Baker!

Vous avez envie d’impressionner… ou d’être impressionné?

Paris a ce qu’il vous faut : une entreprise qui, si on se fie à ses références, a déjà impressionné les plus grands, tant dans le monde des communicatons que dans celui de la vente au détail… Impressionnant, non ? Malgré tout, j’ai une drôle d’impression… Mais je ne comprends pas pourquoi 😉

Moi, je suis vraiment impressionnée... mais peut-être pas dans le sens souhaité...

Moi, je suis vraiment impressionnée... mais peut-être pas dans le sens souhaité...

La mauvaise réputation des Parisiens: réelle ou surfaite?

Vous le savez tous, les Parisiens ont mauvaise réputation. Tant à l’étranger qu’auprès de leurs compatriotes régionaux et provinciaux… Suffit de googler «Parisiens» et «réputation» pour se rendre compte que le débat fait rage depuis des lunes. Non seulement la question «Pourquoi les Parisiens ont mauvaise réputation?» a été posée sur de nombreux sites Questions/Réponses (Yahoo, QcTop, Ranska, etc.), mais nombre d’articles – récents ou non – sont aussi directement ou indirectement dédiés au sujet de l’image des Français en général et des Parisiens en particulier.

En 2008, La Cyberpresse a, par exemple, publié un article de l’AP sur les Paris Greeters, ces «Parisiens d’un jour, Parisiens toujours» bénévoles qui se sont donnés pour mission de faire découvrir la ville Lumière aux touristes, comme s’ils étaient leur ami. «J’ai toujours entendu mes amis américains me dire des choses du genre : «Paris est merveilleux, mais pas les Parisiens». Et j’ai toujours voulu y faire quelque chose», a raconté le Greeter Christian Ragil à l’AP.

Bien avant, en mars 2006, le blogue de réflexion politique bretonne Nadoz parlait d’un reportage qui avait été diffusé dans l’émission Ça se discute, sur France 2. Le titre? «Pourquoi les Français ont-ils si mauvaise réputation?» (tiens donc!). Dans un billet du blogue, on peut lire mot pour mot:

On peut classer les opinions sur les Français en 2 catégories :

-pour les pays du Nord, les Français sont : chauvins, bavards, désobéissants, frivoles et inorganisés.

-pour les pays du Sud, les Français sont : snobs, vaniteux et donneurs de leçons.

-en revanche, ils sont d’accord pour dire que les Français sont  froids, malpolis, égocentriques et bons vivants.

L’arrogance est un mot qui est revenu souvent parmi les invités de l’émission :-)) …et une phrase comme : les étrangers adorent la France sans les Français!

3 ans plus tard, il semble que les perceptions soient restées les mêmes et ce tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays… Une récente étude menée auprès d’hôteliers par TNS Infratest pour le compte de Expédia classe les Français au top… des pires vacanciers! Pour les curieux, ce sont les Japonais, les Anglais et les Canadiens qui se retrouvent aux premières loges des «meilleurs». Plus de 4500 hôteliers à travers le monde ont donné leur avis, selon 9 critères qui vont de la propreté à l’élégance en passant par le savoir-vivre et la générosité. Et quels sont les travers des Français selon ces hôteliers? En plus d’être réfractaires aux langues étrangères, ils seraient pingres, râleurs et impolis…

Et si on revient spécifiquement à Paris, un récent article de Reuters titre Paris sourire ou Paris grincheux, le coeur des touristes balance

Et moi mon coeur? Il se dit que c’est difficile de généraliser… Je pourrais dire que selon mon expérience, il y a un «gentil» pour un «chiant»… Deux ou trois gentils, même, certains jours. Les commerçants près de chez-moi, sont tous ADORABLES! Ma boulangère, mon caviste, le petit serveur du bistrot L’Avenue, l’équipe du Café Titon… tous sans exception. Grâce à eux, j’ai toujours une baguette chaude, je bois des vins exceptionnels à petit prix et mon allongé est toujours accompagné d’un sourire. Il y a les serveurs des Galopins, le resto qui se trouve au rez-de-chaussée du bloc où j’habite. Certains rangent leur vélo dans notre locker. Chaque fois que je les croise, j’ai droit à un «Bonjour» d’un enthousiasme… enthousiasmant!

Cela dit, j’ai eu aussi eu de mauvaises expériences. Comme la fois où je me suis aussi fait répondre de laver mon écran d’ordinateur avec de l’eau et du savon sur un ton suffisant par une revendeuse Apple à qui j’avais demandé si elle avait des lingettes sans alcool. Ou la fois où j’ai eu droit à un monologue sur le coût du papier de toilette, du savon à mains et de «l’eau» lorsque j’ai demandé à un sympathique gérant de bar VIDE si je pouvais utiliser les toilettes. Mes yeux jaunes et mon sourire n’ont pas suffi pour le convaincre de l’urgence. Avoir eu 3 ans et demi, je crois que j’aurais fait pipi drette-là, au milieu du bar. Misère! J’oubliais presque la fois où j’ai contacté un dentiste pour une petite urgence. Après m’avoir signifié qu’il partait en vacances le soir même et que son carnet était plus que plein, ce dernier a cru bon de m’expliquer en long et en large la désespérante situation à laquelle doivent faire face les membres de sa profession en France: le système de santé est en chute dans ce pays et tous les spécialistes, dentistes et ophtalmologistes, tous ses amis et collègues, s’expatrient vers des cieux meilleurs, comme les Émirats Arabes Unis. J’ai conclu notre conversation en lui souhaitant «Bonnes vacances! Vous en avez besoin, je crois…». Mais comme vous voyez, ça me fait des trucs à raconter…

Sans compter qu’il y a parfois une justice… Hier, par exemple, M. Paul et moi sommes arrêtés prendre une consommation près du Panthéon. C’était l’heure de l’apéro, mais comme nous étions complètement assoiffés, nous avons commandé une Vittel et un Perrier, «pour commencer». Malheureusement, le regard désapprobateur que la serveuse nous a alors servi (nous ne comprenons d’ailleurs toujours pas pour quelle raison puisque l’eau est plus chère que la bière, anyway!) a coupé notre envie de poursuivre avec autre chose. Quelques minutes plus tard, la «justice» s’est manifestée: alors qu’elle versait le Perrier dans mon verre, la Vitell a glissé hors du plateau avant d’exploser sur le trottoir dans un gros «BOUINK» mouillé. Je n’avais jamais vu un air snob devenir gêné aussi rapidement! C’est magnifique comme effet. Mes sentiments alternaient entre «Bien fait pour toi!» et «Pauvre petite!».

Au chapitre des anecdotes «poches», je m’en voudrais de passer sous silence un autre épisode «resto» qui nous a laissés sur notre appétit, M. Paul, mon amie Marie-Claude (MC pour les intimes) et moi, lors de notre récent passage à Bourgueil dans la Loire. C’était l’heure du lunch alors, dans un élan d’originalité, nous cherchions un endroit où luncher. Une (trop) gentille p’tite dame bénévole à l’Abbaye du village (lire «qui s’ennuie à longueur de journée et accapare tout touriste qui se pointe le bout du nez») nous a suggéré un resto au menu varié et aux prix honnêtes à quelques mètres de l’établissement religieux. «C’est propre», a-t-elle conclu sur un ton de confidence, laissant planer l’idée que tous les restos du coin ne méritent pas tel honneur.

Ah ben si c’est propre, let’s go guys! Nous nous y sommes donc rendus. Dès les premiers pas, on a droit à un accueil froid. Glacial. Il était clair que nous dérangions. Comme la vingtaine de clients attablés d’ailleurs. Le service? Lent et irrévérencieux. Quand MC n’a commandé qu’une entrée de champignons fourrés aux rillettes, la petite serveuse l’a regardée d’un air éberlué accompagné d’un «Juste ça?» bien aigu. Pour peu, elle s’étouffait avec sa salive. Surprise, MC a donc bonifié d’une salade. Ce qui n’aurait pas été nécessaire, l’assiette de champignons étant énorme. Je précise aussi que Paul, le plus affamé des trois. s’est fait servir son assiette au moins une quinzaine de minutes après nous. Mais le clou de repas, c’est sans contredit le morceau de plastique fondu qui trônait au centre de l’un des quatre champignons du plat de MC. Bien visible et bien fondu, il avait pris la forme du champignon. MC n’est pas dédaigneuse mais c’est difficile de laisser passer ça. Lorsqu’elle a évoqué la possibilité d’être compensée par un rabais ou un dessert gratuit, Paul et moi avons crié en coeur (et du fond du coeur): «OUBLIE ÇA!». Mise en garde qui a rapidement été confirmée. Lorsqu’on lui a signifié la chose, la serveuse a regardé le morceau de plastique d’un air «Ben voyons donc! Vous avez jamais vu ça du plastique?» en prononçant une phrase du type «Ça arrive. Voyez: il n’est pas fondu (!!!). Ça a dû tomber après». Puis elle est repartie sans plus de compassion. Voilà pour la compensation… Je serais curieuse de voir ce qu’on nous aurait servi dans un des restos pas «propre»…

Pour finir la rubrique «restos» sur une meilleure note, je tiens à dire que tous les endroits où nous avons soupé au cours de ce voyage, comme La Cale, par exemple, étaient EXCEPTIONNELS! Tant pour le service que pour la bouffe. Et à Paris, pas plus tard que vendredi soir, nous sommes allés dans un petit resto qu’on aime bien sur le bord du Canal St-Martin, La Marine. Même si c’était plus que plein, les serveurs étaient souriants, courtois et la bouffe, excellente.

Alors tout ça pour dire que c’est bien difficile de généraliser… Oui, le matin dans les transports en commun, je sens souvent une tendance à l’individualisme et au «et moi, et moi, et moi». C’est impossible de faire 5 pas sans se faire couper ou bousculer. «Il y a beaucoup de monde» pourrait être une excuse envisageable si je n’avais pas eu l’expérience de la Chine. Là aussi, il y a beaucoup de monde. Mais on sent une cohésion dans les mouvements de foule. Tout le monde suit. C’est rapide, efficace… et plus agréable.

Le métro de Shanghai, à l'heure de pointe, est bel et bien «bondé», mais pas «bordélique»: tout le monde suit son chemin sans se foncer de dans et c'est rapide et efficace. Le seul «hic», c'est que la notion de «bulle» n'existe pas.

Le métro de Shanghai, à l'heure de pointe, est bel et bien «bondé», mais pas «bordélique»: tout le monde suit son chemin sans se foncer dedans et c'est rapide et efficace. Le seul «hic», c'est que la notion de «bulle» n'existe pas, alors on peut se retrouver avec un Chinois dans nos chaussures/souliers 🙂

Pour le reste, je crois que j’ai aussi mon p’tit bonhomme de chemin à faire. Dans une de ses récentes chroniques Choc des Cultures sur Canoë , Marie-Julie citait la journaliste Judith Ritchie: «Pour découvrir Paris, il faut se tenir avec des Parisiens. Il faut sortir de ses habitudes, changer ses repères, ne pas tout comparer et adopter les mœurs d’ici». Je suis entièrement d’accord! Mon but n’est pas de devenir «Française», loin de là, mais d’essayer au maximum de «vivre Paris» et non de «subir la réputation des Parisiens»…

Cela dit, il y a un type de Parisiens auquel je refuse de m’habituer et que je qualifie d’indéniablement chiants et insolents: les MOUSTIQUES PARISIENS! Jamais ils ne m’avaient touchée, préférant se régaler sur M. Paul, avant que je ne tombe enrhumée. Mais dès que je me suis trouvée affaiblie par ce petit virus, vendredi, ils m’ont tous sauté dessus, privilégiant les articulations, les dessous de pieds… les endroits où ça pique plus pour mille et une raisons. Et leurs piqures… piquent! Je ne sais pas si c’est le vin et les fromages qui bonifient leur salive, mais je n’ai jamais ressenti pareilles démangeaisons de toute ma vie! Vive le «Apaysil», la version française et transparente de notre belle calamine rose!


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